GénéInfos

Le Service historique de la Défense supprime le quota de consultation

Les modalités de consultation des archives de la Défense à Vincennes s'apparentent presque à une règle du jeu à la Guy Lux (si mes souvenirs d'Intervilles ne me trahissent pas) : passe encore la réservation d'une place et des documents au minimum 72 heures à l'avance (si vous venez le lundi, pensez à vous inscrire le mercredi précédent, au plus tard), mais la limitation établie à trois documents maximum par jour ne passe vraiment pas.

La Grande muette a des oreilles ; elle a entendu les critiques et compte bien y remédier... progressivement. A partir du lundi 12 octobre 2009, le Service historique de la Défense supprime ce quota de consultation (lire l'annonce sur le site Internet ici). Pour assurer le succès de cette "expérimentation", il compte sur "le bon sens" des lecteurs :

Il ne rime à rien de commander plus de documents qu’on ne peut en consulter en une séance, mais nous nous réservons le droit de mettre un frein aux demandes les plus irréalistes. Nous espérons également que cette mesure aura une influence sur les délais d’accès en salle de lecture, beaucoup trop longs à l’heure actuelle. En effet, si le délai de réservation d’un document d’archives est de 72 heures au minimum, le délai nécessaire pour obtenir une place atteint parfois trois semaines en certaines périodes. Nous estimons que si, demain, un lecteur pourra consulter en une seule séance les documents que nous l’obligeons actuellement à consulter en trois jours, cela libérera une place pour les deux jours suivants.

La mise en route du monte-charge (inopérant à l'ouverture de la nouvelle salle de lecture début mars 2009) et le renforcement de l'équipe de magasiniers favorisent une telle initiative. La livraison, au début de l'année 2010, de magasins d'une capacité de 80 km linéaires (situés dans l'enceinte du fort neuf, face au château de Vincennes) devrait contribuer à l'amélioration des conditions de recherche pour les lecteurs et de travail pour le personnel.

Mitterrand veut la réflexion avant la numérisation

Le ministre de la Culture va nommer une commission pour réfléchir à la numérisation du patrimoine. Elle sera présidée par Claude Durand, ancien PDG de Fayard et on ne connaît pas encore sa composition. FranceGenWeb s'inquiète déjà de la présence nécessaire des généalogistes dans cette phase de réflexion et "espère que cette commission ne sera pas à sens unique". Pour Guillaume Roelly, président de l'association, "il paraît important que les généalogistes qui sont sans aucun doute parmi les plus gros usagers de patrimoine numérique soient représentés notamment par la Fédération Française de Généalogie". La commission, nommée en principe pour deux mois, doit consulter tous les spécialistes du secteur et notamment sortir de la réflexion sur Google uniquement.

Listes électorales : la CADA fait le point

Dans sa lettre d'information datée de septembre, la Commission d'Accès aux Documents Administratifs revient une nouvelle fois sur les demandes d'accès aux listes électorales. Rappelons que le problème se pose essentiellement pour les généalogistes successoraux dont le droit d'accès n'a pas été reconnu dans un précédent avis de la CADA. Toutefois, les généalogistes s'intéressant à la recherche descendante (organisation de cousinades, par exemple) ont tout intérêt à connaître le sujet.
La commission n'a pas changé de position et n'a d'ailleurs pas publié de nouveaux avis sur cette question. Toutefois, elle a jugé nécessaire de repréciser le contexte général de la communication des listes nominatives, les listes électorales en faisant partie, car elle comportent les noms, les dates de naissance et les adresses des électeurs. En résumé cela donne un régime spécial de communication qui se combine avec la loi du 17 juillet 1978 (sur les relations entre le public et les administrations) qui prévoit que seuls les intéressés ont le droit d'accéder aux documents « dont la communication porterait atteinte à la protection de la vie privée », auquel s'ajoute la protection du secret médical. Cependant, si les mentions couvertes par le secret de la vie privée sont masquées, les documents peuvent être consultés (exemple, les fiches Mémoire des Hommes à propos du secret médical).
Ceci amène forcément à se demander ce qu'est la vie privée au sens de la loi :

• la date de naissance et l'âge,
• le lieu de naissance,
• la situation familiale,
• les coordonnées personnelles (adresse postale, électronique, numéro de téléphone),
• la situation patrimoniale et financière (patrimoine immobilier, revenus perçus, y compris au titre de l'aide sociale, impôts et taxes acquittés),
• la formation initiale, les diplômes, la formation professionnelle,
• les horaires de travail,
• les sympathies politiques et l'appartenance à un parti politique ou à une association,
• les croyances religieuses
• toutes les informations sur l'état de santé couvertes par le secret médical.

Là ou le sujet devient intéressant, c'est lorsque toutes ces belles notions de protection de la vie privée sont balayées par un principe supérieur, celui des droits des citoyens. Avec les listes électorales, nous sommes au cœur de l'exercice de ce droit. Aussi, et la CADA ne se prive pas de le rappeler, tout électeur a le droit de consulter les listes électorales – quel que soit le lieu où il est inscrit – , de même, tout candidat et tout parti politique, à la condition, s'agissant des électeurs, qu'ils s'engagent à ne pas en faire un « usage purement commercial ». Les généalogistes étant inscrits sur une liste électorale peuvent donc parfaitement demander communication de n'importe quelle liste en France. Ce n'est pas le cas des généalogistes successoraux. D'après la CADA, la seule liste qu'ils peuvent obtenir, c'est une liste anonymisée, donc sans aucun intérêt...
 

Bientôt un nouveau record de la plus grande cousinade ?

En 1991 et 2001, Christian Ferru a réussi à réunir 2.500 puis 2.600 de ses cousins (retrouvés à partir d'un arbre généalogique sur quatorze générations), ce qui lui a valu les honneurs des médias... et la distinction du plus grand rassemblement familial par le Guiness Book of Records (voir son site Internet ici et son portrait dans La Revue française de Généalogie d'août 2009).

Jean-Michel Chéneau espère battre ce record avec "la plus grande cousinade jamais organisée au monde, celle des Porteau-Clautour", comme le rapporte Ouest-France. Ce Vendéen compte rassembler plus de 3.000 personnes sur les 12.000 cousins invités, tous descendants d'un couple qui vivait en 1670 à Saint-Paul-Mont-Penit, près de Challans. Joli challenge !

Photo : Cousinade de la famille Boutant à Montbron (16) en août 2007.

Les cours de généalogie à l'université du temps libre

A lire dans le dernier numéro de La Revue Française de Généalogie, un article qui vous explique comment vous former à la généalogie par le biais des universités du temps libre. Conçus comme des guichets du savoir, destinés tant aux débutants qui viennent "pour voir" qu'aux chercheurs d'ancêtres soucieux de se perfectionner, ces cours de généalogie sont indéniablement un succès de la rentrée.

Le problème est que dans un tel article, la place manque pour citer toutes les initiatives. Il y manquait notamment celle du Cercle généalogique de Languedoc, une lacune dont cette association aurait pu prendre ombrage, tant elle s'implique depuis de nombreuses années à Toulouse et dans la région ! Que son président Jean-Pierre Uguen se rassure, nous soulignons ici la belle dimension prise par le Cercle dans la formation initiale et continue de ses adhérents et aussi dans le cadre de l'université du 3e âge ou encore avec Les ateliers d'écriture et de mémoire à la Maison de Quartier de Colomiers.

Difficile donc de recenser toutes les initiatives, mais alors peut-être les lecteurs de ce blog peuvent-ils nous aider dans cette tâche ? N'hésitez pas à nous laisser en commentaire de cette note vos informations sur les formations en généalogie dispensées tant dans le cadre associatif que celui des Universités du Temps libre (ou les deux).