GénéInfos

Les Poilus s'invitent en classe

Après Guy Môquet, les enfants victimes de la Shoah, l'histoire de l'esclavage, les élèves sont invités à s'intéresser aux Poilus. Dans le Bulletin officiel du 12 juin 2008, le ministère de l'Education nationale énumère plusieurs propositions éducatives en rapport avec la Grande Guerre et la commémoration du 90^e anniversaire de l'armistice. Une période déjà enseignée au cycle 3 de l'école primaire, en classe de troisième et de première.

L'idée est de "faire travailler les élèves sur la vie d'un ou plusieurs combattants morts pour la France, à partir du monument aux morts de leur commune et en utilisant la base de données en ligne Mémoires des hommes. Ce travail pourra s'appuyer sur des archives communales et départementales, voire des archives familiales." Aude Sérès s'interroge, dans Le Figaro du 13 juin 2008 sur l'opportunité de cette nouvelle initiative au regard des précédentes :

La Meurthe-et-Moselle opte pour une consultation payante de ses archives en ligne

La Meurthe-et-Moselle a franchi le pas. Comme une trentaine de leurs consoeurs, les Archives départementales ont ouvert le vendredi 6 juin 2008 une salle de consultation en ligne des registres paroissiaux et d'état civil. Mais cette opération, qui aurait dû déclencher un élan de satisfaction des généalogistes, s'accompagne plutôt d'une vague de protestation, car le service lorrain a opté pour une consultation payante, à l'image de son homologue savoyard.

Les Archives départementales disposent à ce jour de 1,5 millions d'images d'actes paroissiaux et de l'état civil antérieurs à 1882. C'est le résultat de la numérisation du "meilleur des deux collections" disponible jusqu'à présent sur microfilms (sous-séries 2 Mi-EC et 5 Mi). Pour compulser ce fonds à distance, il est indispensable de choisir l'une des trois formules payantes proposées : 2 euros les 24 heures de consultation consécutives ; 10 euros les sept jours (sept sessions de 24 h) ; 30 euros les trente jours (trente sessions de 24 h). L'utilisation de ces deux dernières formules est valable sur une année courante. "L’interrogation de la base, permettant de s’assurer de l’existence d’un acte, est quant à elle gratuite", précise le site Internet. Comme à son habitude, Frédéric Thébault offre une belle visite guidée du site Web sur le blog de GeneaNet.

La Mayenne s'offre un cadeau d'anniversaire

A l'heure où la Meurthe-et-Moselle devient le 32^e département à livrer ses registres paroissiaux et d'état civil en ligne, le précurseur en la matière souffle sa cinquième bougie. Les Archives de la Mayenne, pour marquer cet anniversaire, inaugurent une base de données des actes de mariages, dont une partie est reliée aux images des actes.

Depuis le 10 juin 2003 (presque une autre époque !), les chercheurs aux racines mayennaises peuvent consulter à distance, jour et nuit, les traditionnels registres d'état civil, mais également les plans du cadastre napoléonien, les recensements de population de 1836 à 1906 et 100.000 pages de registres matricules militaires. "Au cours de ces cinq ans d'activité, plus de 2 millions de visites ont été enregistrées, au cours desquelles 110 millions d'images ont été consultées, démontrant - s'il en était besoin - que ce service d'un type nouveau répondait à un réel besoin", estime Joël Surcouf, directeur de ce service à l'avant-garde des nouvelles technologies.

Mes pas dans les pas de mes aïeux

Les vacances approchant, avez-vous songé à organiser un séjour sur les terres de vos ancêtres ? A rencontrer de lointains cousins ? A hanter les différents dépôts d’archives, à prendre rendez-vous ? Stef en a déjà fait l'heureuse expérience. Il y a près d'un an, il apportait son témoignage de vacances dites généalogiques, en réaction à une note rédigée par Guillaume Roelly à ce sujet-là :

Habitant Perpignan mais ayant mes ancêtres en Mayenne, je me déplace chaque année pour aller à la "chasse": Je passe mes journées aux archives départementales de Laval, je vais voir les fermes dans lesquelles ils ont vécu, je visite les villages où ils habitaient, je visite les cimetières, je m'intéresse aux métiers qu'ils exerçaient... Je ne suis pas riche, mon argent je le dépense dans cette passion. Et je m'amuse tellement !

Les premiers Français au Québec

Pour le 400^e anniversaire de la fondation de Québec, les éditions Archives et Culture publient un ouvrage sur l’arrivée des Français sur ce territoire. Sous la direction de Gilbert Pilleul, secrétaire général de la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs, une trentaine d’auteurs (historiens, étudiants…) réalisent une synthèse sur l’implantation française dans cette province canadienne.
L’ouvrage aborde tous les grands thèmes liés à l’histoire du Québec : l’histoire de ce territoire, l’histoire des colons et des autochtones (indiens) et un très long chapitre sur la vie quotidienne de ces migrants. Sont intégrés des témoignages, d’extraits d’œuvres littéraires ou de récits de colons.

Comment débuter et organiser une généalogie ?

Marie-Odile Mergnac est la prochaine invitée du chat mensuel, organisé conjointement par La Revue française de Généalogie et Genealogie.com. A la fois éditrice pour Archives & Culture, directrice de la collection Généalogie facile publiée en fascicules par Hachette, auteur de nombreux ouvrages et articles généalogiques et historiques... cette femme aux multiples casquettes témoignera de son expérience et répondra à vos questions en direct, ce mardi 10 juin de 17h à  18h sur la meilleure façon de "débuter et organiser une généalogie".

Vous pouvez dès à présent poser vos questions à Marie-Odile Mergnac, en vous connectant sur l'espace du "Rendez-vous généalogique" sur le site Internet www.genealogie.com.

Roubaix : une histoire à feuilleter sur le Web

La ville de Roubaix se dote d'un magnifique outil culturel. Depuis deux semaines, 16.000 documents sont en libre consultation directement chez soi, via le site Internet de la Bilbiothèque numérique. Les cinq partenaires de ce projet - la médiathèque, le musée La Piscine, les Archives municipales, le centre de documentation de l’Observatoire urbain et le conservatoire de Roubaix - prévoient une montée en puissance régulière et tablent sur la mise en ligne de 500.000 documents en 2009.

L’accès est très facile : l’internaute peut en effet mener sa recherche selon un mot clé, la chronologie, le thème, le titre de la collection ou la situation dans Roubaix. Les documents, qui sont libres de droits, couvrent tous les domaines – vie politique, sociale, culturelle… - et toutes les époques depuis le Moyen-Âge. A terme, les bandes son et vidéo seront également mises en ligne.

La vie des serfs révélée par les maths

C'est grâce à une collaboration originale, entre des historiens et des mathématiciens, que l'on en sait davantage sur la vie des serfs et leur réseau de relations.
Ces scientifiques issus de l'université de Toulouse-Mirail, du laboratoire d'informatique de Nantes-Atlantique et de l'Inria Rocquencourt, ont dépouillé des milliers de contrats agraires signés entre 1240 et 1520 dans cinq communes du Lot (territoire qui correspond à l'ancienne seigneurie de Castelnau-Montratier). Ils ont ainsi recensé pas moins de 5.000 noms différents et cartographier les réseaux de relations de ces paysans du Moyen-Âge.

Yves Miserey relate cette expérience dans Le Figaro du 29 mai 2008 et évoque les conclusions de Florent Hautefeuille :

Les serfs n'avaient pas seulement des relations avec leurs voisins habitant le même mas (le "petit monde" en jargon mathématique), même si ces relations sont clairement privilégiées. Le réseau était dominé par des familles de serfs, principaux vecteurs de la communication entre villages comme la famille Combelcau qui disparut de la région après la guerre de Cent Ans et fut remplacée par d'autres.
"Les structures demeurent même si les familles changent. Le rôle de ces individus-relais ("le club huppé") est une chose nouvelle que les mathématiques nous ont permis de voir", affirme Florent Hautefeuille. Le rôle de ces personnalités centrales dans le monde agricole a été souligné récemment dans plusieurs études conduites dans l'Union européenne. On peut donc parler de survivance d'une époque très reculée.

Une très belle initiative qui a su associer deux spécialités a priori hermétique et révéler des archives trop souvent oubliées au fond d'un magasin.

Les Mormons adhèrent à la Fédération française de Généalogie

La Fédération française de généalogie compte un nouvel adhérent : la branche française de FamilySearch (nouvelle appellation de la Société généalogique de l'Utah), également connue sous le nom d'Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, dont les membres sont communément appelés "Mormons". Une identité à multiples facettes qui pourrait provoquer quelques grincements de dents à l'idée de voir FamilySearch s'installer dans le fief de la généalogie associative.

Sans entrer dans la polémique, le président de la Fédération française de Généalogie souligne que "les Mormons ont fait un réel travail généalogique", avec leurs 70 centres locaux ouverts à tous. Pour appuyer cette décision, Michel Sémentery se place du côté du droit : "la Fédération ne doit faire aucune discrimination religieuse". FamilySearch intègrera le quatrième collège, celui des "autres associations spécifiques", aux côtés des Huguenots de France ou de GenAmi, association de généalogie juive.
Aux plus septiques, il affirme préférer "des relations plus franches" avec cette association. C'est dans cet esprit de travail étroit que les Mormons avancent :

FamilySearch est membre de plusieurs associations généalogiques étrangères ainsi que de la Confédération internationale de Généalogie. (...) FamilySearch s'est engagé depuis quelques années dans la numérisation des sources généalogiques pour leur mise en ligne progressive en accès gratuit sur son site Internet et sur les sites partenaires. Dans ce processus, la coopération avec les archivistes et les associations généalogiques est essentielle.

Histoires d'héritages sur France 3

Le service public vous offre une séance de rattrapage : si vous avez raté le court reportage sur les généalogistes successoraux présenté la semaine dernière dans l'émission C'est notre affaire (sur France 5), découvrez les méthodes de ces chercheurs d'ancêtres ce dimanche 1^er juin à 23h10 sur France 3.

La chaîne programme un documentaire sur les Histoires d'héritages, déjà diffusé en mars et août 2006. Claire Lajeunie et Julie Zwobada expliquent comment les généalogistes professionnels mènent leur enquête pour retrouver la trace des bénéficiaires directs de successions, à la demande des notaires.

Et pour les plus étourdis, une énième diffusion est prévue ce jeudi 5 juin à 3h10.

(c) Capa.