GénéInfos

Salon de généalogie à Argenteuil (95) ce week-end

Près de quatre-vingt associations, éditeurs et libraires généalogiques exposent ce week-end au premier salon de généalogie d'Argenteuil (95). Un évènement majeur qui s'inscrit à la suite du salon de la Garenne-Colombes qui avait connu un grand succès il y a deux ans. Les visiteurs pourront, grâce à ce large maillage associatif, collecter des données et, grâce à tous les professionnels présents, découvrir des outils fort utiles aux recherches généalogiques.

Les rédactions de La Revue française de Généalogie et de Nos ancêtres Vie & Métiers vous accueilleront sur place.

Cette manifestation, organisée l'AREGHA (Association de Recherches Entraide Généalogique Historique d’Argenteuil), se déroule samedi et dimanche, de 10h à 18h, Salles municipales Jean Vilar et Pierre Dux, 9 boulevard Héloïse à Argenteuil. Entrée gratuite.

La Fédération rejette la proposition de GeneaNet

La base de données généalogiques Bigenet ne sera pas gérée par GeneaNet, comme il avait été un temps envisagé par l'actuel hébergeur et exploitant Triatel qui souhaitait passer la main  (une négociation à trois que nous avions évoquée le 26 septembre dernier). La Fédération française de généalogie, propriétaire de la base au nom des 44 cercles dépositaires, confirme dans un communiqué que Bigenet "restera une base associative hébergée par la Société Triatel. Cette dernière a exclu tout rapprochement ou cession d’activité".

Cette solution ne faisait plus aucun doute au vu de la levée de bouclier de certains cercles voyant d'un mauvais oeil le rapprochement avec GeneaNet, l'un des acteurs majeurs sur la Toile dans ce domaine, aux côtés de Genealogie.com et, à dans une moindre mesure, d'Ancestry. Il y a un mois, France Apprill annonçait déjà l'annulation du projet sur Geneablog (note du 20 octobre 2008) :

Dommage, c'était une occasion d'avoir une meilleure visibilité sur le Web, ce qui aurait permis plus de transactions. Il semblerait que des cercles refusent de voir le transfert de la consultation de leurs relevés sur GeneaNet. La raison majeure serait qu'il s'agit d'une société commerciale. En réalité GeneaNet a un fonctionnement mixte une grande partie des ressources étant en libre accès gratuit. Ces associations qui protestent de ce choix non marchand, pratiquent pourtant déjà une sorte de commerce, en vendant les dépouillements de leurs bénévoles sur Bigenet.

La Fédération a bien conscience que sa base, qui affiche 27 millions d'actes relevés, souffre d'une carence de visibilité. Pour y remédier, elle envisagerait une indexation de ses données sur des sites plus grands publics comme le futur onglet "généalogie" de Culture.fr (trois cercles sont déjà en piste), voire Ancestry ou... GeneaNet. Mais seules des associations volontaires participeraient à ce projet pour éviter tout nouvel imbroglio.

Archives volées : une réalité à ne pas oublier

Aucun service d'archives n'est à l'abri des vols et de la mise en place de véritables filières de trafic de biens culturels. Car les archives ont de la valeur, bien sûr affective - comme aiment à le souligner les généalogistes - mais surtout financière. Pendant deux jours, les 20 et 21 novembre 2008, la direction des Archives de France anime un colloque aux Archives nationales du monde du travail sur le "vol et trafic illicite d'archives" (lire notre note du 30 septembre 2008). L'occasion de rappeler l'importance de la prévention et d'appeler à une véritable collaboration européenne pour faciliter la lutte contre le trafic.

En septembre, Culture Communication, le magazine du ministère de la Culture, évoquait trois grandes affaires qui ont marqué les années 2000. Dans ce numéro (disponible en format PDF), Florence Barreto évoque notamment le cas d'un Lillois qui a volé près de 60 000 documents en France et en Belgique :

Un citoyen français domicilié à Lille, est arrêté en flagrant délit de vol aux Archives nationales belges. Grâce à ses aveux, près de 65 000 documents sont saisis chez un marchand de vieux papiers de Liège qui a joué le rôle de receleur. Une première expertise permet d’identifier un grand nombre de pièces provenant des archives publiques françaises. Rapidement informés, les services juridiques du ministère de la Culture français portent plainte le 4 juillet suivant. L’enquête montrera que le voleur fréquentait depuis vingt ans les services d’archives français sous couvert de recherches généalogiques. Sur la base d’une comparaison entre les documents manquants dans les différents services visités par le voleur et une liste des documents saisis, la justice belge décide de restituer 27 450 documents à la France, et plus de 30 000 autres aux Archives belges.

Quand on parle d'actes de vandalisme, on pense rarement aux salles de lecture. Pourtant, sous prétexte de recherches généalogiques, les lecteurs se livrent parfois à de drôles de pratiques.

Photo : L'estampille sur cette lettre de Henri II à M. de Carbonnières de Chambéry a disparu. Le bas du document à gauche également déchiré portait la cote (affaire Lafont-Chignaguet).

Extension du domaine généalogique : les Tuileries

Allons, de temps à autre, il fait bon sortir le nez de son arbre généalogique et aller voir plus loin si d'autres passionnés n'ont pas quelque chose à partager. Cela tombe bien, les historiens, historiens d'art et autres amateurs de beau et d'ancien sont agités par une polémique hors du commun : faut-il ou non reconstruire le palais des Tuileries ? La question paraît saugrenue, mais elle s'assoit sur une proposition bien réelle du Comité National pour la Reconstruction des Tuileries. Celui-ci réunit des personnalités aussi hétéroclites qu'Otto von Habsbourg, l'ancien président du Sénat Monory ou l'académicien Maurice Druon, des hommes politiques, des ambassadeurs, des architectes, des officiers et des professeurs, autour de cette idée. Les arguments sont en résumé :

• historiques, car Haussmann y était favorable, Jules Ferry en avait pris l'engagement et les Tuileries font partie du patrimoine national,
• architecturaux, car cela rendrait les Tuileries au Louvre et rétablirait la perspective originale de l'axe historique
• financiers, car le Comité se ferait fort de réunir suffisamment de capitaux privés (300 millions €) pour reconstruire le palais sous l'égide d'une fondation financée par des mécènes.

Évidemment, l'idée de reconstruction d'un édifice incendié par la Commune le 23 mai 1871 suscite une belle levée de bouclier. Une pétition a été publiée dans Libération et relayée sur le blog de Connaissance des Arts pour "éviter ce faux en architecture" et ce "danger pour le patrimoine".
Vraie ou fausse bonne idée, la reconstruction des Tuileries permet déjà d'exhumer des documents historiques peu souvent vus comme ces photos prises avant l'incendie et juste après (qui montre d'ailleurs que les murs étaient restés debout) glanés sur le site des "pour". Pour ou contre, on peut également se demander si le projet est encore d'actualité, vu la situation économique des éventuels financeurs privés...

Pendant ce temps là, l'indexation continue

Vous ne le savez peut-être pas, mais la France généalogique toute entière se mobilise autour du travail de relevé et d'indexation d'actes. Certes, cette actualité là n'est pas très médiatique. Mais elle suit son chemin, jour après jour. De quoi s'agit-il ? Parallèlement à d'intenses tractations commerciales qui agitent le marché généalogique, des bénévoles numérisent, indexent et publient. Dans tous les départements français y compris d'Outre-Mer et dans certains pays francophones (je pense à la Belgique), ils attrapent leur appareil photo, demandent l'autorisation au maire de leur commune de prendre des clichés des registres anciens de l'état civil et passent ainsi des journées complètes à numériser à leur manière. Ces mêmes bénévoles, une fois rentrés chez eux, recopient les images sur leur ordinateur et passent à l'indexation. Encore plus dévoreuse de temps, cette activité consiste à déchiffrer les registres acte par acte, puis à intégrer dans une base de données les noms, dates et lieux et tous renseignements utiles recueillis dans les actes de naissances, mariages et décès. Reste ensuite à mettre le tout à disposition de tous, sur Internet de préférence, car le but est bien sûr le partage.

Vous vous sentez incapable de faire cela tout(e) seul(e) ? Rejoignez les rangs d'une organisation bien rodée. Pensez d'abord à l'association de généalogie la plus proche, adhérente ou non de la Fédération Française de Généalogie. Peut-être a t-elle déjà commencé ce travail. Le réseau FranceGenWeb a également une bonne expérience de ce terrain-là. Il existe aussi le réseau GeneaNet avec ses 824.945 relevés d'état civil, ses 6138 registres en ligne et son service Au delà de l'état civil pour indexer des documents comme les actes notariés, actes judiciaires ou fonds d'érudits.

Enfin, les releveurs français de familysearchindexing sont moins connus. Sous l'égide des Mormons, ils œuvrent pour l'instant dans un seul département français, la Manche, avec déjà 7% des registres paroissiaux (1792-1906) indexés.

Merci à Webserviteur pour l'image d'illustration.

Réduire à trois le nombre de commémorations

Nous vous le disions ici, les cérémonies de demain risquent de ne pas se dérouler aussi sereinement que lors des 11 novembre précédents. Le rapport de la commission présidée par l'historien André Kaspi (qui devait rester dans l'ombre en attendant des jours médiatiquement meilleurs) a finalement été dévoilé par le Figaro. Et son contenu ne va pas faire plaisir aux tenants du statu quo : il préconise de réduire le nombre de célébrations nationales à trois dates ! On garderait ainsi le 11 novembre, pour "commémorer les morts du passé et du présent", le 8 mai "pour rappeler la victoire sur le nazisme et la barbarie" et le 14 Juillet qui "exalte les valeurs de la Révolution française".

Exit donc le 2 novembre (journée nationale d’hommage aux morts pour la France et à leurs familles, le 5 décembre (journée nationale d’hommage aux « morts pour la France » pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie), le dernier dimanche d’avril (journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation), le 8 juin (journée nationale d’hommage aux morts pour la France en Indochine), le 18 juin (journée nationale commémorative de l’appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi), le 16 juillet ou le dimanche suivant : journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France et le 25 septembre (journée nationale d’hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives) ?

Rien n'est encore décidé. Mais le ton va changer : on nous annonce un 11 novembre "plus magistral". De manière à frapper les esprits ?

Image : merci au blog Guess Who and Where

Mise à jour à 14h25 : Les réactions n'ont pas tardé : André kaspi se défend de vouloir supprimer toute commémoration et veut accorder une signification particulière et nationale à trois dates : le 11 novembre, le 8 mai et le 14 juillet. Quant au secrétaire d'Etat aux anciens combattants Jean-Marie Bockel, il se dit "hostile à une remise en cause des commémorations militaires".

L'état civil des Alpes de Haute Provence sur Internet

Promesse tenue, aujourd'hui 6 novembre à midi, les archives des Alpes de Haute Provence ont mis sur Internet :

• les registres paroissiaux,
• les registres d'état civil,
• les tables décennales,
• les tables annuelles,
• le cadastre napoléonien,
• une collection de cartes postales avec recto verso pour lire la correspondance.

Tout cela est accessible à l'adresse générique : www.archives04.fr. Les Alpes de Haute-Provence sont le 41e département à proposer de telles archives sur Internet. Retrouvez la carte cliquable des AD en ligne sur le blog GeneaDeb.

La télé dans les tranchées

Après l'Obamania, la "Poilu-mania" ! En ce 90^e anniversaire de l'Armistice de la Première Guerre mondiale, nous avons droit à une kyrielle d'ouvrages, d'articles de presse (que nous avons déjà évoqués), d'expositions et d'émissions de télévision consacrés à ce sujet.

Le point d'orgue des commémorations, orchestré à l'ossuaire de Douaumont (55), près de Verdun, aura lieu ce mardi 11 novembre 2008, sous la présidence du chef de l'Etat et sous les caméras de TF1 et France 2, de 10h45 à 12h : Après la cérémonie commentée par l'incontournable Jean-Claude Narcy, la première chaîne diffusera un documentaire, signé Cédric Condom et Jean-Yves le Naour, avec des images inédites sur le quotidien des poilus. De son côté, le service public a confié son programme à Marie Drucker, Philippe Harrouard et le traditionnel consultant militaire, Pierre Servent, qui reviendront sur les moments clés et les acteurs de la Grande Guerre.

D'ici là, le petit écran vous offre une série d'émissions :

• Arte démarre cette session avec le documentaire "Verdun, aux portes de l'enfer", ce mercredi 5 novembre à 21h. La chaîne franco-allemande retrace, pendant une heure trente minutes, le parcours de soldats français et allemands, à grand renfort de lettres du front, d'images inédites (toujours !) et de reconstitutions soignées. (rediffusions le 8 novembre à 14h et le 11 novembre à 3h).
• Toujours Arte, le samedi 8 novembre à 22h45, cette fois-ci avec un téléfilm français "La tranchée des espoirs". Exténués par quatre années de combats, des soldats allemands et français baissent la gardent et sympathisent. Une vision tragi-comique de la fin de la Première Guerre mondiale. (rediffusions le 9 novembre à 16h et le 18 novembre à 0h30).
• France 5 consacre sa case "histoire" du lundi 10 novembre à ce conflit. Le premier documentaire, à 20h40, se penche sur le destin et "La dernière bataille du soldat inconnu" qui repose depuis le 11 novembre 1920 sous l'Arc de triomphe. En seconde partie de soirée, la chaîne programme le documentaire "1914-1918, le grand tournant". A grand renfort de témoignages d'historiens, de cartes géopolitiques et d'images d'archives (inédites ?), ce film revient sur les causes, le déroulement et les conséquences de ce conflit.
• France 2 clôturera cette parenthèse commémorative, le 11 novembre même, à 20h50, avec le documentaire "14-18 : une contradiction incroyable". "La réussite principale de ce film réside dans sa capacité à expliquer la contradiction incroyable de cette guerre : comment des hommes ont-ils pu souffrir autant et pourtant, continuer pendant quatre ans à participer massivement à la guerre ?", souligne Annette Becker, historienne spécialiste de ce conflit.

Espérons que ce condensé de programmes ne provoquera pas une indigestion, mais stimulera au contraire l'envie des Français d'en savoir plus sur cette horrible guerre qui a touché toutes les familles.

Photo : Disparus de la Première Guerre mondiale (c) INA.

La généalogie de Barack Obama

Il fallait bien la plume de notre ami Jean-Louis Beaucarnot pour nous expliquer les racines profondes de l'homme, à cheval entre l'Afrique (le Kenya du côté paternel) et l'Amérique (le Kansas du côté maternel). Et de ce côté-ci en tous cas, il n'y a pas à remonter bien loin pour trouver des ancêtres européens. Car sans surprise, Mister president est un peu français... On s'en était un peu douté après cette révélation de Généinfos il y un an. Mais désormais, c'est confirmé. Sans dévoiler l'enquête à savourer en version originale dans la RFG, les french origins sont à chercher à Bischwiller en Alsace, Nantes, Laval, Pernes près de Carpentras et Reims. Pour patienter, lisez la biographie (très résumée) de Barack Obama, dont la vie, bien avant tout ça, n'avait déjà rien d'ordinaire.

Jérôme Malhache répond à vos questions sur les archives militaires

Généalogiste francilien, Jérôme Malhache hante régulièrement les couloirs - mais surtout la salle de lecture - du fort de Vincennes (92), où est conservée une grande partie des archives militaires. Il approfondit ainsi le parcours d'un soldat ou d'un officier, les manoeuvres d'un régiment...
Ce généalogiste professionnel témoigne régulièrement de ses connaissances et de son expérience en matière de recherche dans La Revue française de Généalogie, notamment à propos des archives de la gendarmerie ou plus récemment sur les ancêtres poilus.

Dans le même esprit, Jérôme Malhache répondra aux questions des internautes à l'occasion du chat mensuel, organisé conjointement par La Revue française de Généalogie et Genealogie.com, ce mardi 4 novembre 2008 de 17h à 18h.
Vous pouvez dès à présent lui poser vos questions, en vous connectant sur l'espace du "Rendez-vous généalogique" sur le site Internet www.genealogie.com.