GénéInfos

Culture.fr a fait peau neuve et c'est tant mieux

Le portail officiel de la culture française avec un grand C, www.culture.fr a été entièrement revu. Et c'est tout bonus pour les généalogistes, car l'information est claire, bien mise en avant. Et surtout, on voit enfin ce damné onglet généalogie qui avait fait l'objet de tant d'annonces et de satisfactions ministérielles et directoriales... En fait, sur cette nouvelle version du portail, la généalogie est à l'honneur deux fois. La première est sous la forme d'un onglet Généalogie (qui n'est d'ailleurs plus visible lorsque l'on entre pour la première fois sur le site). Il faut se rendre dans l'onglet violet Collections et cliquer sur Généalogie. Mais dès votre deuxième visite, le site qui est malin et utilise des cookies a parfaitement retenu la leçon : vous êtes chercheur d'ancêtres et la généalogie vous sera alors présentée d'office en première page. La deuxième mise en avant de notre passion commune se fait par une curieuse partie noire située à droite de l'écran. Avec sa couleur deuil, impossible de la louper ! Ce n'est peut-être pas très beau, mais c'est fluide et efficace.

Question contenu, notre satisfaction ne sera pas aussi évidente, car un seul changement vient éclairer cette mise en ligne : l'arrivée des archives de l'Ain dans cette formule regroupant déjà 7 bases de données différentes. Pour rappel, l'onglet Généalogie de Culture.fr permet d'interroger environ 5 millions de notices :
    * L'état civil des européens d'Algérie
    * LEONORE - Les dossiers de Légion d'Honneur
    * Les registres matricules de la Mayenne
    * L'état civil de la ville de Vendôme
    * La société de généalogie du Lyonnais et du Beaujolais
    * L'association de généalogie des Hautes-Alpes
    * Le centre généalogique de la Drôme provençale

Ce sont autant de bases gratuites déjà existantes parfois depuis de nombreuses années sur les sites des Archives nationales, d'archives départementales, communales ou d'associations via Bigenet. Mais leur réunion sur un même portail très grand public leur donne une portée inespérée. Concernant la nouvelle venue, la base de données des archives départementales de l'Ain, ces bases sont loin d'être exhaustives et reposent sur le principe lent mais efficace de la collaboration. A chaque fois qu'un généalogiste tombe sur un acte qu'il déchiffre, il peut prendre le temps de mettre le résultat de ses cogitations sur un petit formulaire et c'est tant mieux pour la communauté. Pour l'Ain, ce sont tous les registres matricules, les registres d'état civil de certaines communes et une partie des recensements de population qui sont indexés et interrogeables. Attention, pour l'instant, pour des raisons techniques, seuls les recensements et l'état civil sont actuellement intégrés dans l'onglet Généalogie, les registres matricules seront intégrés dans les prochains mois.

L'appel pour une généalogie libre rencontre un franc succès

Des généalogistes ont lancé un "appel pour préserver une généalogie libre basée sur l’entraide et le partage", accompagnée d’une pétition, qui rencontre un franc succès (ce mardi 17 novembre 2009, elle est classée au 5^e rang des pétitions, avec près de 26 500 signatures). Objet de leur courroux : le rapport d’un groupe de travail sur "la diffusion et la réutilisation des données publiques culturelles numériques" remis (officieusement, car non médiatisé) au ministère de la Culture. En tout, 25 recommandations pour encadrer la valorisation de ce patrimoine français sur Internet – sous-exposé à l’heure actuelle -, via la signature de conventions entre institutions publiques et acteurs privés sur le Web. Comme l'indique le blog Thinking Twice, vous pouvez retrouver une copie de ce rapport sur le site de David Monniaux, membre de Wikimedia France (document PDF).

Cette réflexion comprend bien sûr les fonds d’archives. les généalogistes signataires – on retrouve notamment un certain nombre d’associations, FranceGenWeb et la société GeneaNet - craignent une "privatisation déguisée de nos archives » et une interdiction "de facto [de] la poursuite des projets d’entraide et de partage" en plaçant les acteurs commerciaux "en position monopolistique" avec pour objectif "de rentabiliser leurs investissements en faisant payer ceux qui souhaiteront accéder à l’information".

Si la commission propose bien une licence « clic » gratuite en cas de réutilisation non commerciale (recommandation n° 14), elle ouvre aussi la voie à la réutilisation des données par des prestataires privés, une démarche encadrée par une licence payante (recommandation n° 15), subordonnée au principe général de non-exclusivité. Toutefois, il serait possible de déroger à ce principe (pour une durée de trois ans maximum) "si le réutilisateur opère des investissements techniques (numérisation, indexation), juridiques (apurement des droits d’auteur) ou autres (traduction, forte visibilité offerte à l’institution détentrice et incitant à sa fréquentation, association de coordonnées de géo-référencement, etc.)".

Mais difficile d'en savoir plus sur les intentions du ministère qui se mure dans un profond silence. Difficile donc d'en savoir plus sur la nature même des licences et de leur répercussion sur le marché généalogique. Seule certitude : la réflexion avance car le réseau des archives (et leur tutelle des conseils généraux) a déjà reçu quelques indications. En attendant, le débat est bel et bien engagé.

Descendants de Napoléon, voici le test ADN !

Et si vous descendiez de Napoléon sans le savoir ? L'Empereur est connu pour ses multiples liaisons mais aussi pour avoir entretenu le mystère sur bien des aventures galantes. De quoi attiser la curiosité des généalogistes, on ne prête qu'aux riches... Pour en avoir le cœur net, la société iGENEA a décidé de lancer un grand appel qui ressemble aussi à un bon coup de pub : cette entreprise logée en Suisse (1) est spécialisée dans l'analyse des profils génétiques à visée généalogique. Elle entend rassembler les profils ADN des divers descendants masculins de la famille de Napoléon et les comparer les uns avec les autres en analysant 37 marqueurs de chaque descendant. Ce projet ADN doit également trier le bon grain de l'ivraie et comparer les profils des "prétendants" avec ceux des descendants sûrs et certains de la famille Bonaparte, légitimes ou non...

Pour mémoire, Napoléon Ier Bonaparte (1769-1821) n'a plus aucun descendant légitime direct, son fils Napoléon II Bonaparte (1811-1832) est mort sans alliance et en principe sans enfants. La descendance de ses deux enfants illégitimes, le comte Léon et le comte Walewski est éteinte en ligne masculine. La descendance du frère de l'Empereur, Louis Bonaparte (1778-1846) s'est illustrée avec 3 garçons dont Napoléon III (1808-1873), puis son fils le prince Impérial Napoléon Louis mort en 1879 sans descendant. Quant aux Bonaparte actuels, ils descendent du dernier frère de Napoléon, Jérôme et portent d'ailleurs le nom de napoléon à l'état civil.

Pour participer à ce test ADN, c'est gratuit si vous établissez que vous descendez de la famille en ligne masculine. Sinon, il en coûte la modique somme de 199 euros, intégralement remboursés si d'aventure le test établissait votre lien de parenté avec l'illustre...

(1) En France, ce type de test reste interdit par la loi. Cet article n'est pas une incitation, mais simplement une information destinée à tout lecteur de ce blog, quelque soit son lieu d'habitation, France, Belgique, Suisse, Canada, etc.

Posez vos questions sur les archives militaires

Généalogiste francilien, Jérôme Malhache hante régulièrement les couloirs - mais surtout la salle de lecture - du fort de Vincennes (92), où est conservée une grande partie des archives militaires. Il approfondit ainsi le parcours d'un soldat ou d'un officier, les manoeuvres d'un régiment...
Il répondra aux questions des internautes à l'occasion du chat mensuel, organisé conjointement par La Revue française de Généalogie et Genealogie.com, ce mardi 17 novembre 2009 de 17h à 18h.
Vous pouvez dès à présent lui poser vos questions, en vous connectant sur l'espace du "Rendez-vous généalogique" sur le site Internet www.genealogie.com.

Sortie simultanée de Geneatique 2010 et Heredis 11

Si ce n'est pas encore Noël, cela y ressemble ! BSD Concept et le CDIP commercialisent une nouvelle version de leur logiciel-phare la semaine prochaine (respectivement le 17 et le 19 novembre 2009). Si le premier éditeur dévoile quelques indiscrétions (pas de scoop, juste de quoi appâter le curieux) depuis la rentrée, le second a dégainé en catimini une note à ce sujet sur son blog le 9 novembre dernier, seulement dix jours avant la sortie programmée. On assiste ainsi à un vrai marquage à la culotte - si le jargon sportif peut être employé ici - entre les deux leaders du logiciel de généalogie.

Que nous réservent Heredis 11 et Geneatique 2010 ? Des gadgets ou de réelles nouveautés ? Difficile d'en savoir plus à l'heure actuelle. Les deux éditeurs évoquent toutefois des changements au niveau de la saisie. Rendez-vous donc dans le prochain numéro de La Revue française de Généalogie pour une visite détaillée de ces deux logiciels.

Le succès des Morts pour la France

Rechercher un ancêtre combattant de la Première Guerre mondiale revient souvent à rechercher un soldat mort tombé au combat ou des suites de leurs blessures.

Le site Internet Mémoire des hommes a mis en ligne depuis six ans les fiches des Morts pour la France. Cette initiative de la direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives du ministère de la Défense rencontre un véritable succès : 5,85 millions de visiteurs ont consulté 68,69 millions de fiches individuelles (chiffres au 1^er octobre 2009).

Sur ce site, l'internaute trouve aussi, depuis un an, l'ensemble des Journaux des marches et opérations, sorte de "boite noire" des régiments en temps de guerre. 380 000 curieux (originaires de 179 pays !) ont déjà compulsé 46,5 millions d'images. Les 700.000 euros investis en valaient donc la chandelle...

La ministère de la Défense compte poursuivre sur sa lancée, même si les prochains projets sont reportés à 2010 : 100.000 fiches de soldats non reconnu "Morts pour la France", la base des Malgré-nous, les bases de données des militaires décédés au cours de la Seconde Guerre mondiale, des opérations extérieures et des théâtres d’opération extérieures, ainsi que les images numérisées des 1.222 registres matricules des soldats de la garde impériale et de l’infanterie de ligne du Premier Empire.

Pour plus de renseignements sur ces ressources généalogiques et leur utilisation, consultez le numéro spécial de La Revue française de Généalogie consacré aux ancêtres soldats et à leur famille.

Généalogie bien éphémère... sur une nappe

Sans doute porté par l'ambiance de la Toussaint, Guillaume Roelly s'interrogeait récemment, dans une note publiée sur le blog de FranceGenWeb, sur la fugacité d'Internet. Il évoquait notamment l'éphémère exposition de travaux généalogiques, qui s'est interrompue avec la fermeture d'hébergeurs comme Geocities.

Mais il existe encore plus éphémère. Sur son blog, Laurent Cachard déroule une généalogie bien complexe (comme il en existe tant), schéma à l'appui... crayonné sur une nappe de restaurant. Si cette photo (peu lisible) n'avait pas été prise, qui se souviendrait encore de cette mémorable présentation.

Moisissures dans les Landes : l'épidémie continue !

Les Archives des Landes sont fermées jusqu'à nouvel ordre. Cette mesure exceptionnelle avait été prise initialement le 22 octobre dernier. Mais la réouverture prévue ce lundi 9 novembre n'aura pas lieu. Les Archives départementales des Landes viennent donc de rejoindre la liste des AD dont les documents sont atteints par des moisissures à un niveau qui est jugé suffisamment préoccupant pour justifier la fermeture au public.

Romain Joulia, le directeur adjoint des Archives départementales explique dans un billet que "le diagnostic, mené sur un nombre suffisamment important d'archives variées ainsi que d'ouvrages de la bibliothèque (environ 70 mètres linéaires), a montré que plus de 43 % des fonds présentaient de telles moisissures".

Comble de malchance pour les généalogistes, le site Internet des AD 40 sera indisponible ce lundi 9 novembre "en raison d'un problème informatique". On ne sait pas si les deux événements sont liés. Le site propose ordinairement la totalité des registres paroissiaux et la presque totalité des registres d'état civil. Mais il est vrai que cet outil est en phase de test.

Pandémies aux archives selon Charlie Hebdo

Les cas de l'Ain, du Bas-Rhin et la Sarthe (déjà évoqués sur ce blog) ne seraient pas isolés. Dans son édition du 4 novembre 2009, Charlie Hebdo alerte sur les pandémies "plus effrayantes que le virus H1N1" qui frappent le papier et les documents d'archives. "Les difficultés les plus spectaculaires se posent aux Archives départementales de la Réunion : le bâtiment a été infecté de saloperies en tout genre, moisissures, champignons, problèmes sanitaires, et il n'est pas encore au bout de ses peines", explique Christophe Jacobs, archiviste spécialisé dans la gestion des risques.

A lire cette pleine page de l'hebdomadaire satirique, le pire est à venir. Son auteur, Marine Chanel, dresse une minutieuse liste des dangers auxquels doivent faire face les archivistes : la lumière, la pollution, les 180 types de champignons, les substances chimiques (encres métalliques, acidités des scotchs, des colles, etc.), les termites et les rongeurs... Rien de particulièrement nouveau pour ceux qui fréquentent assidûment les salles de lecture.
Mais, ce sont en fait les documents déposés récemment qui devraient subir les plus graves dégradations, selon Raphaël Benoît (chargé de reliure et restauration aux Archives de Lyon), interrogé par Charlie Hebdo :

Jusqu'au XIX^e siècle, le papier était fait à base de chiffon et ne bougeait pas. Puis on est passé au papier-bois, meilleur marché, mais qui jaunit et se casse rapidement. Résultat : paradoxalement, on a beaucoup plus de mal aujourd'hui à conserver des documents datant des années 1950 que du Moyen Âge.

Donc, à en croire ces spécialistes, malgré les mesures de conservation scrupuleusement appliquées, les prochaines générations de chercheurs et de généalogistes devraient s'attendre à quelques surprises...

Image : Montage de la couverture et du dessin illustrant l'article.

L'état civil d'Angoulême mis en ligne en décembre !

En décembre, les archives municipales d'Angoulême vont mettre sur Internet tous les registres paroissiaux de cette bonne ville (1572-1792). Les registres d’état civil jusqu’en 1900 suivront peu après. Le tout est en cours de numérisation, comme l'annoncent les archives de la ville sur leur site.
Cette numérisation et mise en ligne est particulièrement intéressante dans le contexte local : le département de la Charente ne dispose pas encore d'état civil sur Internet, même si le site des Archives départementales propose déjà le cadastre, des cartes postales, des inventaires des églises ou encore les cahiers des instituteurs de la Grande Guerre.

C'est une entreprise spécialisée de La Châtre dans l'Indre qui a été chargée de numériser en un seul lot l'ensemble des registres,  soit 350.000 pages, explique le quotidien local La Charente Libre. La partie la plus récente a été traitée sur place, à la mairie. De quoi soulager les vieux documents de la fébrile manipulation des généalogistes, notaires, services administratifs, tribunaux et autres usagers : actuellement, six personnes par jour en moyenne demandent à consulter les archives de la ville.
La mise en ligne des premiers registres paroissiaux pourrait avoir lieu dès la mi-novembre, le reste sera consultable avant la fin de l'année. Pour les registres d'état civil, ce sera dans le courant du premier semestre 2010. Le coût de l'opération s'élève à 70.000 €, comprenant 10.000 € de subvention de l'Etat.

En attendant, il est déjà possible d'accéder sur le site des archives de la ville à trois portails d'informations historiques et patrimoniales :
- le portail Archives en attendant de recevoir l'état civil, vous propose déjà de consulter l’histoire des halles, du Champ de Mars ou encore de la place de l’Hôtel de Ville et du monument des Mobiles,
- le portail Histoire d’Angoulême dispose pour l'heure de chapitres : l’histoire d’Angoulême au Moyen Age et l’histoire des maires d’Angoulême,
- le portail Architecture et Urbanisme dispose d'une base de données contenant déjà 411 fiches sur le patrimoine de la ville.