GénéInfos

Le Tarn met en ligne ses registres paroissiaux

L'état civil ancien sur Internet s'étoffe chaque jour un peu plus dans le Tarn avec l'apparition des premiers registres paroissiaux. Les archives départementales de ce département viennent en effet de commencer à mettre en ligne des actes de baptêmes, mariages et sépultures des paroisses allant de Aguts à Les Cammazes. Le reste suivra dans le courant de l'été au fur et à mesure des numérisations. Ces registres paroissiaux couvrent la période la plus ancienne (parfois 1560) jusqu'à l'apparition de l'état civil moderne en 1792. Depuis 2005, le Tarn proposait déjà son état civil sur Internet pour la période "récente" (1792-1885) et cela, pour toutes les communes de ce département. En avril dernier, une première mise à jour avait comblé une lacune importante pour les généalogistes avec la mise en ligne des tables décennales. Toutefois, les AD soulignent l'importance des lacunes de cette collection avant 1803 et après 1882. A noter, ce site -parfaitement fluide- est totalement gratuit, mais il est nécessaire de s'inscrire avant de consulter les actes.

Profession généalogiste

La généalogie suscite de fortes passions, au point que certains envisagent même d’en faire leur métier. Seul problème, ce n’est pas un métier, mais des métiers qu’exercent les généalogistes. Et comme il s’agit de l’une des plus petites professions de France (avec sans doute les tailleurs de pipes de Saint-Claude), il n’existe pas de formation spécifique reconnue, à part celle de l’expérience. Et surtout, les généalogistes sont de vilains petits cachotiers individualistes et ils rechignent à diffuser des informations sur leur métier !

Fort heureusement, les choses sont en train de changer. L’Agence pour la Création d’Entreprise va mettre en ligne début juillet une fiche sur le métier de généalogiste. Les candidats à la création d’entreprise dans ce secteur pourront y lire des définitions précises des deux grands métiers : généalogiste familial et généalogiste successoral. La fiche dresse également la liste des compétences requises pour la recherche de documents et actes, la photo, l’informatisation des arbres, la rédaction des rapports, sans oublier les aspects de pure gestion d’une entreprise. Car il faut le savoir, la généalogie comme salarié(e) est extrêmement rare (environ 300 personnes selon la fiche APCE, sans doute plus près des 500 selon nos informations). Quant aux généalogistes indépendants, ils seraient environ 200 professionnels installés avec un taux de renouvellement rapide.

Il est préférable, pour un généalogiste successoral qui veut s’installer à son compte, d’être passé au préalable par le statut de salarié d’une des grandes études afin d’apprendre le métier (Coutot-Roehrig, Andriveau, Maillard, Bovyn-Dechnik, etc.). Mais cela n’est pas obligatoire. Dédiée aux créateurs d’entreprise, la fiche APCE estime le coût de l’installation et du matériel requis. Elle donne aussi une fourchette de tarifs à pratiquer et une idée de l’importance des charges. Réaliste, l'agence prévoit une rentabilité assurée en 3 à 5 ans. Précisons que l’organisme d’aide à la création d’entreprise appuie son analyse sur les renseignements puisés auprès des chambres de généalogistes (Chambre des Généalogistes Professionnels, Chambre Syndicale des Généalogistes et Héraldistes de France, Syndicat national des Généalogistes) et auprès de professionnels reconnus (et actifs) de ce micro-secteur économique.

Un nouveau bâtiment pour les Archives départementales d'Ille-et-Vilaine

Depuis une semaine, les étudiants, généalogistes et autres chercheurs s'approprient progressivement le nouveau bâtiment des Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, qui offre quatre espaces publics : une salle de lecture, "à la capacité doublée" de 170 places (pour 3 000 lecteurs attendus par an), une salle réservée au service éducatif, une salle d'exposition de 230 m² et un auditorium de 160 places.
Pour compléter ce nouveau dispositif, le service d'archives bénéficie d'un doublement des capacités de stockage (60 km de rayonnage, avec possibilité d'extension) et des zones de traitement des archives.

Cet édifice, façonné par les architectes Jean-Marc Ibos et Myrto Vitart, ouvre ses portes au grand public après plus de deux ans de travaux et plusieurs mois de déménagement. L'inauguration aura lieu le 22 juin prochain. Le site Internet spécialisé Batiactu en présente diaporama de huit photos.

   

Son directeur, Michel Maréchal, qui avoue "découvrir le lieu au fur et à mesure, en même temps que les chercheurs", se félicite de cette réalisation et en souligne les atouts : "des places de lecteur dignes de ce nom ; une distinction entre le libre accès - usuels, consultation des microfilms et documents numérisés - et l'espace réservé aux documents originaux. En soit, une même salle scindée par une cloison vitrée."

L'ouverture de ce bâtiment, implanté dans la ZAC de Beauregard à Rennes (35), ne remet pas en cause les onze sites délocalisés (lien PDF) créés en 1998 pour la consultation de microfilms de l'état civil (XVIe-XIXe siècles) et de CD-Rom du cadastre napoléonien (XIXe).

Pour en savoir plus, Michel Maréchal donne une conférence gratuite sur les "Archives départementales : un nouveau bâtiment, des perspectives nouvelles" le mardi 19 juin de 18 h à 20 h, à l'auditorium. Quelques jours plus tôt, même horaire et même lieu, Jean-Louis Beaucarnot donne "Rendez-vous avec vos ancêtres" le jeudi 14 juin. Réservation obligatoire.

Coordonnées : Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 rue Jacques-Léonard, 35000 Rennes (bus ; ligne 16, arrêt "Préfecture"), tél. 02 99 02 40 00, fax : 02 99 02 40 01, e-mail : [email protected]

(c) Stéphane Chalmeau

Délai de 120 ans, la CNIL refuse de porter le chapeau !

Vous avez remarqué ? Les actes d'état civil anciens consultables sur Internet s'arrêtent systématiquement à 120 ans. Et encore, pas un n'applique la même règle ! Pourquoi le site Internet des Alpes-Maritimes arrête t-il ses actes de naissance, mariage et décès à 1885 ? Pourquoi dans la Loire-Atlantique, c'est 1880, dans l'Eure 1872, ou encore 1862 dans la Côte d'Or ? Et surtout pourquoi ce délai de 120 ans et non pas 100 ans comme le dit la loi sur les archives de 1979 ?

La plupart des sites avancent sur leur page d'accueil une explication bien facile. Ils ne feraient qu'appliquer une recommandation de la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL). Or celle-ci jure ses grands dieux qu'elle ne comprend pas et qu'elle refuse de porter ce chapeau là ! Contactés, les services juridiques de la CNIL nous ont communiqué la fameuse recommandation n°43 du 24 juin 2004. Elle ne porte nulle mention d'un délai de 120 ans et se contente de rappeler les termes de la loi de 1979. En résumé, sauf dérogation, il faut attendre 100 ans pour feuilleter les registres d'état civil.

Prudence excessive ou respect rigoureux des textes, ces belles dispositions sont interprétées "sur-mesure" sur Internet. Normalement en 2007, tous les actes de 1907 devraient logiquement être accessibles. Et bien non, impossible selon les services d'archives en raison de la présence de mentions marginales qui se reportent elles, à des événements plus récents. Pour bien comprendre, prenons un exemple : dans un acte de naissance de 1899, vous pourriez apercevoir la mention d'un mariage ayant eu lieu en 1929, suivie d'un divorce en 1935, d'un remariage en 1942, d'une privation des droits civiques en 1944 et d'une mise sous tutelle en 1987... Tout cela, vous n'avez pas à le savoir. Et pour ne pas risquer de voir une mention concernant un acte sensé être protégé par la loi des 100 ans, les archives départementales ont reculé la mise en ligne d'une vingtaine d'années.

Ce délai de 120 ans est donc mis en oeuvre non pas sur recommandation de la CNIL, mais par simple précaution de la part des services d'archives. Mais à quoi rime t-il ? La vie s'étant considérablement allongée au XXe siècle, on peut très bien apercevoir dans un acte de naissance de 1879 une mention concernant un événement datant de 1950. Et cela n'a pas fait mourir plus tôt la célèbre Jeanne Calment de savoir que son acte de naissance est devenu public plus de 20 ans avant sa disparition ! Mieux même, la loi de 1979 sur les archives ne parle pas des mentions marginales. Tout cela ne reposerait donc que sur du vent ? La CNIL, dans un courrier à la Direction des Archives de France en tous cas recommande de ne pas faire apparaître de mentions marginales. Mais il ne s'agit que d'une recommandation. Et à l'image du site Mémoire des Hommes, relatif aux "Morts pour la France", qui cache les raisons médicales des décès de 14-18, ne serait-il pas possible de masquer ces mentions marginales ?

La généalogie sur France Bleu Ile-de-France

Ce vendredi 8 juin, Arnaud Balme consacre la première partie de son émission "C. bon à savoir" à la généalogie. Grâce à cette séquence diffusée, entre 9 h 15 et 9 h 48, sur France Bleu Ile-de-France, l'animateur souhaite "donner une première idée de la généalogie, avec les bons conseils et les pièges à éviter, à tout ceux qui voudrait profiter de l'été pour s'y intéresser".

Pour guider les auditeurs, Arnaud Balme a invité Pierre-Valéry Archassal, auteur d'ouvrages et collaborateur à La Revue française de Généalogie, et Christophe Becker, directeur de GeneaNet. Vous pouvez soumettre vos questions au standard téléphonique en appelant au 0 810 855 856.

Une émission à écouter en direct sur la bande FM ou sur le site Internet de la radio.

Bientôt 3,5 millions d'actes normands sur le site des Mormons

Les Mormons vont publier plus de 3,5 millions d'actes normands sur leur site www.familysearch.org avant la fin 2007. Ce sont tous les actes de catholicité (*) de l'évêché de Coutances-Avranches concernant la totalité des paroisses de la Manche entre 1804 et 1907. Ils ont été numérisés entre décembre 2006 et mars 2007 à la suite d'un accord passé entre les Mormons et cet évêché. Ces actes présentent un grand intérêt en raison des destructions massives de l'état civil "classique" de la Manche durant la seconde guerre mondiale. Ils ont d'ailleurs servi de base à la reconstitution des collections publiques après-guerre.

Ces 3,5 millions d'actes ne sont pas directement accessibles, car ils sont en cours d'indexation par des volontaires et bénévoles. A l'occasion, les Mormons ont lancé un nouveau site internet permettant à tout généalogiste de participer à cette indexation : www.familysearchindexing.org. Il suffit de s'inscrire sur le site (encore en anglais, mais en français d'ici quelques semaines) afin de télécharger un groupe de 5 feuilles de registre. Un logiciel permet à l'utilisateur d'extraire facilement les événements, noms, dates et lieux figurant dans ces actes. Après vérification, le généalogiste peut télécharger 5 nouveaux groupes d'actes.

Parallèlement, le site de recherche des Mormons www.familysearch.org va vivre avant la fin de l'année une profonde refonte. Il va enfin être traduit en français (et dans plusieurs autres langues). Et il va intégrer pour la première fois non seulement des relevés, mais aussi des copies d'actes, comme ceux de l'évêché de Coutances-Avranches. Familysearch.org va donc devenir une base intégrée et complémentaire : un moteur de recherche pour trouver votre ancêtre et un lien pour accéder en un clic au registre original numérisé. Désormais, la France ne devrait plus être le parent pauvre de l'immense travail généalogique des Mormons. Des accords du même type ont été signés avec d'autres évêchés français.

L'autre accord, signé celui là avec la Direction des Archives de France ne permet pas aux Mormons de diffuser sur Internet les registres de l'état-civil, mais seulement de les microfilmer. Cela explique ce nouveau (et étonnant) partenariat avec l'Eglise catholique pour placer ces actes en ligne. Avec cette copie numérique qui fait suite à un premier microfilmage en 1984, l'archiviste de l'évêché de Coutances-Avranches "souhaite diminuer le risque de destruction d'archives uniques pour la Normandie".

* Rappelons que les actes de catholicité sont tenus par les curés des paroisses depuis 1804, dans la continuité des registres paroissiaux de baptême, mariage et sépulture. Ces registres existent parallèlement à ceux de l'état civil laïque tenus par les communes. Ils ne concernent évidemment que les catholiques.

France 2 diffuse les cousinades des Péricard

La rédaction de France 2 consacre son feuilleton de la semaine, diffusé chaque jour dans son édition de 13 heures, à la famille Péricard et à leurs Cousinades organisées fin mai dans la Drôme.

Du 4 au 8 juin 2007, pendant cinq minutes (à la fin du journal), les journalistes dressent le portrait de plusieurs membres de cette grande famille résidant en France, au Canada et en Asie, tous descendants d'un certain Jacques Péricard. Le reportage dévoile également les préparatifs et la tenue du rassemblement familial.

Le blog Cousins Cousines précise le contenu de cette série :

Lundi : Portrait de François et Nicole aux Valentins ; histoire de l’association.
Mardi : Portrait de Thérèse et Geneviève à Saint Germain à la Bicoque; extraits de naissances à la mairie; photos de famille; réunion du bureau J-2.
Mercredi : Préparatifs aux Valentins (courses, fléchage du jeu de piste, installation au chalet, constitution des équipes, etc…)?
Jeudi : Arrivée des membres de la famille sous la pluie ! Représentation des animations des équipes.
Vendredi : Etymologie du nom “Péricard” par un spécialiste ; site Web et blog Cousins Cousines ; photo de famille des Cousinades 2007.

Canal + : Aux racines des identités

"La vie de mon grand-père a toujours été une énigme pour moi". Trois jeunes du XXIe siècle, Benjamin d’un côté, Kahina et Katia de l’autre, remontent l’histoire des familles Geminel et Kaced sur trois générations. Racines, collection de deux documentaires diffusés mardi 5 et mercredi 6 juin 2007 (à 20 h 50) sur Canal +, alterne habilement archives familiales ou historiques, et brefs éclairages d’historiens.

Jean-Denis Robert et Patricia Bodet, les deux réalisateurs, accompagnent discrètement ces jeunes adultes qui interrogent eux-mêmes parents, grands-parents, cousins et nocles des deux côtés de la Méditerranée (leur histoire s'inscrit aussi dans les terres d'Algérie). Les mémoires se complètent plus qu'elles ne s'opposent ; l'alchimie de la construction identitaire fonctionne à merveille.

Cette quête familiale donne envie de prolonger l'aventure avec un travai généalogique qui vient confirmer (ou infirmer) et compléter cette parole libérée. Pour les généalogistes intéressés par le Maghreb, La Revue française de Généalogie et d'Histoire des familles a consacré un numéro spécial à l'Algérie, au Maroc et à la Tunisie.

Candidats Morin

Dernière ligne droite pour les candidats à l'Assemblée nationale : 7639 postulants pour 577 sièges. Dans cette pléthorique liste (lien PDF), on compte pas moins de 13 Morin sur les rangs. Une particularité qui n'a pas échappé au Journal du Dimanche (édition du 27 mai 2007), sous la plume de Denis Boulard :

Outre Hervé Morin, le ministre de la Défense et député sortant de l'Eure, on y trouve sa femme, Catherine Broussot-Morin, mais aussi un Julien (neveu), un Philippe (frère) et une Lisa, tous Morin.

Et les autres Morin ? L'élu normand trouve face à lui une miltante du PCF prénommée Corinne, tandis que son neveu affronte Yvette, une "cousine" de 70 ans présentée par le MNR. Deux candidats frontistes, Bernard en Loire-Atlantique et André dans le Rhône, partagent le même patronyme. Même régime pour Serge, agriculteur installé dans les Deux-Sèvres, et Francis, enseignant en Seine Saint-Denis, qui défendent le projet des Verts. Les deux derniers Morin résident dans le Cantal, où Pierre postule sous l'étiquette de la France en action, et dans la Vienne, où Gilles porte les couleurs du Parti des travailleurs.

Cette profusion de Morin à l'élection législative s'explique également par la présence de ce patronyme dans le top 50 des noms de famille, en 42e position. Pour en expliquer l'origine, Pierre-Gabriel Gonzalez avance plusieurs pistes dans son Grand dictionnaire des noms de famille :

Le surnom donné à l'homme qui avait la peau brune (comme un Maure). [...] De l'ancien français maure, more, autrefois le nom donné aux habitants de l'Afrique du Nord et, par confusion, celui de tous les musulmans d'Afrique, voire des Indes [...]. Autres posibilités : des formes du nom de baptême popularisé par le culte de saint Maur ou More [...]. Quatorze saints et bienheureux portent le nom de Maur, Maure, Maurin ou encore Morin.

Le donjon veille sur les archives de la Défense

De passage au château de Vincennes pour une recherche dans les archives du service historique de la Défense, le généalogiste bénéficie aujourd'hui d'un attrait supplémentaire à sa visite. Après onze ans de fermeture et 17 millions d'euros de travaux, le donjon ,qui trône face à la Sainte chapelle, s'offre au grand public.

Pour le quotidien gratuit matinPlus, Francis Gouge nous guide dans les entrailles de ce monument (édition du 25 mai 2007)  :

On accède au donjon, comme le monarque, par la passerelle le reliant au châtelet. La visite commence par la salle du conseil. [...] Chaque niveau présente la même configuration avec une grande pièce de 90 m² organisée autour d'une colonne supportant en partie la construction et des petites pièces aménagées dans les tourelles qui la flanquent. [...] La visite s'achève au rez-de-chaussée, transformé en succursale de la Bastille au XVIIIe siècle et qui eut notamment comme prisonniers Diderot, Mirabeau et le marquis de Sade.

Les Monuments nationaux prévoient une forte augmentation de la fréquentation du site : 150 000 visiteurs attendus cette année, 400 000 ensuite contre 50 000 en 2006. De quoi donner des sueurs froides au directeur du service historique de la Défense qui, dans un entretien accordé à La Revue française de Généalogie, estime déjà son centre d'archives "victime de son succès".

Pour en savoir plus sur les conditions de visite, cliquez ici.